15 Mar Tom Dolan : « Les sensations sont bonnes »
Arrivé ce vendredi peu avant 8h50 à Concarneau, Tom Dolan a bouclé les 370 milles la grande course de la Solo Guy Cotten en 11e position. Pénalisé dès la première nuit par la perte de son grand spi, le skipper de Smurfit Kappa – Kingspan a malgré tout fait preuve d’une belle maîtrise, en particulier lors du long bord de reaching entre l’Occidentale de Sein et le plateau de Rochebonne. Le marin Irlandais a, en effet, confirmé son aisance en vitesse dans les conditions toniques et s’il n’a pu conserver sa place dans le Top 5 jusqu’à la fin en raison de la perte de sa grande voile d’avant, il a prouvé une nouvelle fois son audace avec des décalages judicieux.
« On savait qu’on s’en prendrait un peu plein la figure pendant cette étape et le fait est que ça a été particulièrement humide ! », a résumé Tom Dolan, ce matin, au terme de 36 heures de course entre la pointe Bretagne et l’île d’Yeu. « Globalement ça a été assez tonique et y a eu un peu de carnage avec notamment une collision entre Gaston Morvan et Chloé Le Bars puis la casse d’un safran pour Philippe Hartz. Pour ma part, j’ai éclaté mon grand spi. Celui-ci s’est déchiré au moment de l’envoi, à proximité de Penmarch. Je l’ai laissé en l’air avec son petit trou car à cet instant de la course, il n’était vraiment pas question de perdre du temps en raison du timing de la renverse de marée, au risque de buter ensuite dans le courant et de se faire complètement décrocher », a détaillé le skipper de Smufit Kappa – Kingspan qui pensait alors réparer sur le long bord entre l’Occidentale de Sein et le plateau de Rochebonne. « Malheureusement pour moi, le trou s’est aggravé et la voile a littéralement explosé », a relaté le navigateur qui a dès lors compris qu’il serait lourdement pénalisé pour la suite de sa régate. « Comme je savais que je prendrai le tarif entre Rochebonne et Yeu sans grand spi, j’ai vraiment appuyé fort sur le champignon au reaching », a commenté l’Irlandais qui s’est, de fait, montré extrêmement rapide sur cette section du parcours, mais aussi bien inspiré. « J’avais anticipé depuis plusieurs jours un petit décalage au vent et celui-ci a bien payé », s’est réjouit Tom qui s’est un temps installé aux portes du Top 5 avant de subir de plein fouet la perte de son grand spinnaker.
La perte d’un grand spi qui coute cher
« Pour limiter la casse, j’ai cherché à jouer la bascule du vent dans le bon sens et j’ai réussi dans une certaine mesure mais j’ai eu du mal à conserver mon rang car sans la bonne voile, la perte était énorme par rapport aux autres : deux nœuds de vitesse et cinq degrés de cap ! », a précisé le marin qui est néanmoins parvenu à grappiller quelques places sur le dernier bord avant l’arrivée. « Il fallait alterner sans cesse entre le gennaker et le foc. Quand la fatigue commence à se faire sentir, on peut avoir tendance à lésiner un peu mais pour ma part, j’ai fait le job jusqu’au bout. Je suis bien sûr un peu déçu de ne pas avoir pu transformer l’essai en finissant dans les cinq premiers comme je pouvais l’espérer. Je ne peux cependant m’en prendre qu’à moi-même car si j’ai perdu mon spi, c’est à cause d’une erreur de manœuvre. Le positif c’est que j’ai pu constater que j’avais la vitesse et que les bonnes sensations étaient là », a commenté l’Irandais qui s’est finalement octroyé la 11e place de cette étape off-shore.
La suite ? « Il faut que je trouve un nouveau spi. Cette semaine, j’ai un bloc d’entraînement en Class40 de prévu juste avant d’enchaîner avec le Trophée Laura Vergne », a indiqué Tom Dolan que l’on retrouvera en effet du 24 au 27 mars à La Trinité-sur-Mer au côté de Paul Morvan pour la deuxième épreuve de sa saison en Figaro Beneteau.
Crédit photo: Gilles Dedeurwaerder