
15 Sep « Cette deuxième étape peut créer de gros écarts »
Après une journée de report due aux conditions météo musclées en Manche, Tom Dolan et les 33 autres solitaires s’élanceront ce lundi à 19h de la baie de Morlaix pour la deuxième étape de la Solitaire du Figaro Paprec.
Longue de 565 milles dans sa version initiale, l’étape a été raccourcie à 486 milles, avec un parcours menant directement en Espagne, sans passage par les Birvideaux.
« On part de Roscoff pour rallier Vigo, avec un petit parcours côtier en baie de Morlaix avant de plonger dans le vif du sujet », explique le skipper de Kingspan. « Ça promet d’être tonique au départ : on va avoir 30 nœuds, voire plus. Les douze premières heures seront intenses au large de la pointe bretonne. Ensuite, le vent va mollir progressivement : 25 puis 20 nœuds avant de traverser le golfe de Gascogne. »
Un scénario typique de l’épreuve, fait d’accélérations et de calmes, que le navigateur irlandais résume d’un sourire : « Comme la première, ce sera un peu une étape « on-off » : cartouche de vent au début, puis une pause, et enfin de la pétole pour finir. Comme souvent, l’arrivée en Espagne pourrait être assez rocambolesque. Celui qui réussira à se glisser dans le bon trou de souris pourra créer de gros écarts. »
Les éditions passées l’ont montré : les arrivées en Galice réservent souvent leur lot de bouleversements au classement. Tenant du titre, Tom occupe aujourd’hui la 6e place du classement général provisoire. Avec 45 minutes de retard sur le leader, il sait que chaque opportunité comptera. « La nuit, au large de Vigo, c’est souvent rideau : le vent disparaît complètement. Et c’est justement là que tout peut se jouer », prévient-il à propos d’une arrivée attendue entre jeudi soir et vendredi matin.
Côté santé, l’Irlandais se veut rassurant après sa blessure au poignet survenue la première nuit de course lors de l’étape 1 : « Ils m’ont mis un bon strapping. J’ai arrêté les médicaments et franchement, ça va nettement mieux », confie-t-il avec le sourire. Déterminé à combler son retard, Tom Dolan aborde cette deuxième étape avec lucidité et ambition, conscient qu’elle pourrait largement redistribuer les cartes.