Rolex Fastnet Race : l’Irlande en ligne de cœur, le Vendée Globe en ligne de mire

Rolex Fastnet Race : l’Irlande en ligne de cœur, le Vendée Globe en ligne de mire

Ce samedi 26 juillet à 12h20, Tom Dolan prendra le départ de la 51e édition de la Rolex Fastnet Race à bord de l’IMOCA Charal, aux côtés de Jérémie Beyou. Un parcours de 695 milles au départ de Cowes, au sud de l’Angleterre, en direction de Cherbourg, avec un détour emblématique par le Fastnet Rock, au large de l’Irlande. Après une première expérience en monocoque de 60 pieds lors de la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque populaire du Nord début juillet, Tom enchaîne avec ce second rendez-vous d’envergure, avant de retrouver son Figaro Beneteau Kingspan fin août pour la Solitaire du Figaro. Cette participation s’inscrit dans un cap plus large : accumuler les milles, confronter les formats, et et nourrir pas à pas un projet de plus long cours : celui de participer au Vendée Globe.

Grandir en mer, aux côtés des meilleurs

Aux côtés de Jérémie Beyou, Tom retrouve à bord de Charal un équipage affûté : Lou Berthomieu, Marin Le Roux (médiaman), et Morgan Lagravière, qui remplace Nicolas Andrieu. Un collectif solide, sur l’un des IMOCA les plus performants du circuit. Pour le marin Irlandais, c’est une nouvelle plongée dans un environnement d’excellence. « Naviguer sur un bateau comme Charal, avec des marins aussi expérimentés, c’est une chance. J’essaie de m’imprégner de tout, d’écouter, de comprendre. Ce sont ces expériences-là qui me font avancer. » Skipper reconnu sur le circuit Figaro – où il s’est imposé l’an dernier sur la Solitaire, Tom construit avec méthode son passage vers le monde des grands monocoques. Plus que la performance immédiate, il recherche le geste juste, le savoir-faire accumulé, les réflexes qui ne s’apprennent qu’en mer. « Chaque support a sa logique. Le Figaro m’a appris la rigueur. L’IMOCA, c’est autre chose : plus technique, plus rapide, plus engagé. Mais ce qui me passionne, c’est de croiser ces mondes, d’enrichir ma navigation. »

Le Fastnet Rock, repère affectif et symbole de passage

Parmi tous les caps de sa saison, le Fastnet Rock occupe une place singulière dans le parcours de Tom Dolan. Ce phare solitaire, planté face à l’Atlantique au sud de l’Irlande, ne représente pas seulement un passage emblématique de la course : il est aussi chargé d’émotion et d’histoire personnelle. Tom l’a déjà franchi une première fois cette saison lors de la Course des Caps début juillet.

Il s’apprête à le contourner à nouveau dans le cadre de la Rolex Fastnet Race, et le retrouvera une troisième fois lors de la Solitaire du Figaro fin août. Trois passages, trois courses, un symbole récurrent qui relie ses débuts modestes à ses ambitions océaniques.

« Quand j’étais ado aux Glénans, à Baltimore, on passait nos week-ends à aller tourner autour du Fastnet. C’était notre aventure à nous. Depuis, je l’ai croisé en Mini, en Figaro… Il est toujours là, au bon moment. C’est un endroit chargé d’émotions. »

À travers ce phare, c’est toute la double culture de Tom qui s’exprime : Irlandais de naissance, marin d’adoption en France, il avance entre deux mondes, entre mémoire intime et horizon international. Le Fastnet devient alors plus qu’un repère géographique : il est le témoin silencieux de sa progression, de ses choix, de son cap.

Au cœur d’une flotte de 450 bateaux, dont huit IMOCA, le skipper de Kingspan fait partie de ceux qui construisent avec patience, sans brûler les étapes. Il trace une route exigeante, nourrie de diversité et d’apprentissage. Une trajectoire à son image, sincère, rigoureuse, où chaque mille le rapproche un peu plus du jour où il prendra, lui aussi, le départ du Vendée Globe.

Cartographie :

Suivez Tom sur l’IMOCA Charal sur la cartographie : https://yb.tl/fastnet2025