Tom Dolan embarque sur Charal au côté de Jérémie Beyou pour sa première en IMOCA

Tom Dolan embarque sur Charal au côté de Jérémie Beyou pour sa première en IMOCA

Sur les pontons Nordistes, un accent irlandais résonne avec une excitation contenue. Tom Dolan, vainqueur en titre de la Solitaire du Figaro, s’apprête à vivre une grande première : sa toute première course en IMOCA. Et pas n’importe laquelle. Il rejoint l’équipage de Charal, emmené par Jérémie Beyou, 4e du dernier Vendée Globe, pour la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord dont le coup d’envoi sera donné le 29 juin prochain. À bord : un casting de haut vol, avec Nicolas Andrieu, Marie Riou et Lou Berthomieu, visages de l’élite de la voile olympique et océanique.

Pour Tom Dolan, cette aventure marque bien plus qu’un simple changement d’échelle : c’est une passerelle directe vers son objectif le plus ambitieux – devenir le premier Irlandais à boucler le Vendée Globe. « C’est vraiment incroyable. Je réalise un rêve en partant faire de l’équipage au large en IMOCA. C’est comme à la télé : j’ai même un ciré avec mon nom inscrit dans le dos ! », s’émerveille-t-il.

Une immersion dans le haut niveau

Si le marin découvre l’univers exigeant de l’IMOCA, il ne le fait pas à moitié. À bord de Charal, l’un des bateaux les plus aboutis de la flotte, il entre de plain-pied dans le très haut niveau, entouré de marins qui conjuguent expérience, performance et partage. « Je suis fier et heureux de faire partie de l’équipage de Jérémie Beyou. C’est quelqu’un de très attachant, ultra performant, mais aussi très pédagogue. Il aime partager. » Cette immersion dans un collectif aussi structuré s’inscrit parfaitement dans l’ADN de la Course des Caps, qui se veut laboratoire de transmission et de collaboration. Ici, les talents émergents côtoient les références absolues de la discipline, dans une dynamique d’équipage pensée comme une équipe de haut niveau. Chaque profil est choisi pour sa complémentarité, son énergie, son regard. Et le skipper de Kingspan coche toutes les cases. « C’est ma toute première course en 60 pieds et j’ai la chance de la vivre sur l’un des meilleurs bateaux de la flotte, avec l’un des meilleurs skippers. Je saute ainsi plusieurs étapes d’un coup. »

 

Un parcours redoutable autour des îles Britanniques

Avec près de 2 000 milles à parcourir autour des îles Britanniques, la Course des Caps promet d’imposer une navigation dense et variée : effets de site, courants puissants, mer du Nord capricieuse, zones pétrolières, cargos, bancs de sable… Pour Tom Dolan, qui connaît bien les côtes d’Irlande, ce tracé résonne particulièrement : « Le parcours est impressionnant : on va monter aussi loin au nord que le cap Horn est situé au sud. Il fera jour en continu. Ce sera une course technique et complexe. La mer, comme souvent dans ces régions, sera très agitée, exigeante. On va se régaler ! » Les ambitions de l’équipe Charal sont claires : jouer les premiers rôles. Depuis la fin du Vendée Globe, le bateau a évolué. L’objectif : optimiser les performances, en particulier dans le vent fort – des conditions que le nord de l’Écosse et de l’Irlande pourraient offrir en abondance.

 

Un rôle clef à bord, et un projet personnel en ligne de mire

À bord de Charal, Tom Dolan sera en charge de la navigation et de la météo avant le départ de la course, une responsabilité de taille pour une première en IMOCA. « Le fait de naviguer en équipage permet de mieux répartir la charge de travail et réduit la pression. » Une configuration collective qui lui permet d’apprendre vite, au contact des meilleurs, tout en nourrissant son propre projet. « Ce qui m’impressionne, c’est la fluidité au sein de l’équipe. Je suis aussi ravi de découvrir la navigation sur des prototypes. » Pour celui qui a forgé sa réputation le circuit Figaro Beneteau par sa détermination, son sens marin et sa progression fulgurante, cette course en IMOCA n’est pas une simple étape. C’est le début d’un nouveau chapitre, celui qui, il l’espère, le mènera un jour aux Sables-d’Olonne pour affronter les mers du Sud en solitaire. Et quand on l’entend parler de cette aventure, entre admiration, lucidité et passion intacte, on comprend (et on espère !) que Tom Dolan est bien en train d’écrire son propre cap vers le Vendée Globe.