19 Mar Tom Dolan termine 6e de la Solo Maître CoQ et conjure le sort
Comme attendu, la grande course de la 20e Solo Maître CoQ a été complète et complexe. Comme attendu elle s’est jouée en deux temps avec du petit temps et du vent fort. Et comme attendu elle a été déterminante pour le classement général. Pour preuve, Corentin Horeau, Alexis Loison et Élodie Bonafous, les trois premiers à avoir bouclé les 340 milles de cette manche off-shore entre Ré, Yeu, Belle-Ile et le plateau de Rochebonne hier soir, sont également les trois premiers au classement général. En terminant 7e de cette étape offshore, Tom Dolan, le skipper de Smurfit Kappa – Kingspan, signe, lui, une 6e place au final. De loin son meilleur score sur l’évènement vendéen !
« Cette grande étape était costaude, avec de la pétole et de la baston. Elle a été franchement été éprouvante, aussi bien pour les nerfs que pour les organismes et les bateaux ! », a commenté Tom Dolan. De fait, cette manche dotée d’un coefficient 3 a été particulièrement difficile. « Sauvage », même, selon les aveux du grand vainqueur lui-même, avec de zéro à 35 nœuds sur une mer très formée. « J’ai plutôt mal commencé. Juste après le passage du pont de l’île de Ré, j’ai raté une marque de parcours. J’ai fait demi-tour lorsque je m’en suis rendu-compte, mais je suis reparti bon dernier. J’ai eu une petite phase où j’ai donné deux-trois coups de manivelle de winch sur la bôme j’avoue. Je sais que c’est une bouée que les gens oublient souvent. L’an dernier, j’avais moi-même indiqué à Piers Copham cette erreur de sa part ! Heureusement, très vite, je me suis reconcentré », a raconté le skipper du Figaro Bénéteau 3 aux couleurs de Smurfit Kappa et de Kingspan qui a, de fait, ensuite réussi un beau retour en force lors de la première nuit après avoir notamment bien tiré son épingle du jeu dans une zone de transition délicate entre le phare des Baleines et l’île d’Yeu. « J’ai rapidement mis derrière moi la connerie que je venais de faire pour me focaliser sur les choses importantes. Ça a bien distribué à un moment mais je n’ai pas craqué. Je n’ai pas pris de risques inconsidérés. J’ai respecté le plan initial qui était de chercher à me décaler dans l’ouest. Cette option a payé », a relaté Tom.
Une erreur qui aurait pu coûter cher
Une fois relancé dans le match, c’est toutefois une tout autre phase de la course que le marin a dû gérer, avec un net renforcement du vent mais aussi et surtout l’établissement d’une très forte houle. « D’un coup, le but du jeu s’est résumé à aller vite sans rien casser. J’ai gratté des places au fur et à mesure mais évidement lorsque j’ai commencé à me rapprocher des meilleurs, c’est devenu plus compliqué ! », a avancé le skipper irlandais qui a ainsi franchi la ligne d’arrivée de cette grande course en 8e position après deux jours et cinq heures de mer. « Après le passage de l’île de Ré, je m’en suis vraiment voulu d’avoir commis une erreur aussi bête mais je ne m’en sors pas mal à l’arrivée », a indiqué Tom qui, à l’issue de cette deuxième régate, s’est hissé de la 10e à la 7e place au classement général. « C’est mon meilleur résultat sur la Solo Maître CoQ. Jusqu’ici, j’étais toujours passé à côté. Le sort est conjuré et ça fait du bien ! », a terminé Tom Dolan dont le prochain rendez-vous, le Trophée Laura Vergne en préambule au Spi Ouest-France Banque Populaire Grand-Ouest, est fixe au 1er avril à La Trinité-sur-Mer.