Tom Dolan : « Une victoire d’étape sans appel qui fait plaisir ! »

Tom Dolan : « Une victoire d’étape sans appel qui fait plaisir ! »

Ce mercredi 4 septembre à 14h06, Tom Dolan a franchi la ligne d’arrivée de la deuxième étape de la Solitaire du Figaro Paprec, s’octroyant ainsi une magnifique victoire (avant jury) au terme de près de trois jours de course entre Gijón et Royan. Une course lors de laquelle il s’est installé aux commandes dès la première nuit et qu’il a ensuite parfaitement maîtrisé jusqu’au bout. Le skipper de Smurfit Kappa – Kingspan a en effet enchaîné tous les bons coups stratégiques. Il est ainsi parvenu à creuser doucement mais sûrement son avance. Avant la dernière et ultime manche, il occupe ainsi la première place au classement provisoire. Mieux, il affiche une avance conséquente sur son dauphin et peut continuer de rêver en grand d’être le premier Irlandais à inscrire son nom au palmarès de l’épreuve !

Après avoir remporté sa première victoire d’étape lors de la dernière édition entre Caen et Kinsale, Tom Dolan a de nouveau fait preuve de panache et d’audace lors de la Solitaire du Figaro Paprec. Le skipper de Smurfit Kappa – Kingspan s’est en effet offert une nouvelle victoire de manche, ce mercredi, au terme de 515 milles parcourus entre Gijón (Espagne) et Royan, via l’archipel Sisargas. « Je suis content, évidemment ! Il y a des moments où tout s’enchaîne parfaitement bien et c’est ce qui s’est passé cette fois. J’avais le flow. J’ai fait tout ce que je voulais faire et tout à bien fonctionné », s’est réjoui le navigateur Irlandais qui a notamment fait la différence lors de la première nuit, dans la molle. « Les autres ont cherché à faire du nord alors que de mon côté j’ai préféré gagner dans l’ouest autant que possible. De ce fait, j’ai touché le vent et le front en premier, et j’ai ainsi pris l’avantage », a détaillé le marin qui a alors débordé les trois petites îles Espagnoles situées à proximité de La Corogne en tête, avant de faire demi-tour puis d’attaquer la longue traversée du golfe de Gascogne, s’octroyant au passage cinq minutes de bonification.

 

Une course quasi parfaite sur le plan stratégique

« En recroisant la flotte, j’ai compris que, tout comme Alexis Thomas, j’avais fait un bon coup mais je savais que la route était encore longue pour rallier Royan. Conformément à mon plan, j’ai misé sur un décalage au vent. Je n’ai, par ailleurs, jamais rien lâché. Les trois nuits passées en mer ont été totalement blanches pour moi. Je suis constamment resté focalisé sur la vitesse de mon bateau. Ce n’était pas facile car le vent bougeait dans tous les sens en permanence. J’ai passé tout mon temps à régler les voiles, à passer du spi au gennak et inversement. Il n’y a eu aucun moment de répit. Je ne me suis jamais posé », a détaillé Tom qui a franchi la ligne et découvert son avance sur ses concurrents. Une avance de plus de 40 minutes sur son dauphin et de près d’une heure sur le cinquième qui promet, par ailleurs, d’être vertigineuse sur certains de ses principaux adversaires, Elodie Bonafous, Alexis Loison ou encore Basile Bourgnon étant, par exemple, relégués à plus de 20 milles derrière lui, soit plus de trois heures.

 

Une première place à garder

« J’avais fait le choix de ne pas écouter les derniers classements car je voulais rester concentré. Je craignais que si je me rendais compte que j’avais trop d’avance, je devienne un peu fainéant ! (Rires) Pour finir, c’est une victoire sans appel qui fait plaisir. Je ne suis pas parti tout seul et je n’ai pas tapé dans un coin. J’ai juste bien joué sur le plan stratégique et c’est vraiment très satisfaisant. Je garde cependant la tête froide pour la suite car je sais que rien n’est figé. Tout peut encore se passer ! », a terminé Tom Dolan qui devient le tout premier étranger à remporter une étape lors de deux éditions consécutives de l’épreuve et qui occupe par ailleurs la première place au classement général provisoire avant le dernier acte, en l’occurrence un morceau de 610 milles à destination de La Turballe, via l’Occidentale de Sein et Skerries Bank, dont le coup d’envoi est prévu ce dimanche 8 septembre.

 

Crédit Photo: Alexis Courcoux