20 Août FIN PRÊT !
Le coup d’envoi de la Solitaire du Figaro sera donné ce dimanche 22 août. Trente-quatre marins, parmi lesquels Tom Dolan, donneront le meilleur d’eux-mêmes pour briller sur la course, épreuve phare de leur saison. D’ores et déjà, la bagarre s’annonce serrée car nombreux sont ceux qui peuvent prétendre à succéder à Armel Le Cléac’h, le tenant du titre. Réussir à déjouer un maximum des pièges du parcours, mais aussi et surtout tenir dans la durée physiquement et mentalement seront les clés du succès de cette 52e édition. Et pour cause, quatre très grosses étapes pour un total de 2 500 milles à parcourir sont au programme, avec des escales à Saint-Nazaire, Lorient, Fécamp et en Baie de Morlaix, et des points de passage intéressants comme à La Corogne ou au mythique phare du Fastnet. Un combo corsé et bien équilibré entre course hauturière et régate côtière qui n’est assurément pas pour déplaire au skipper de Smurfit Kappa – Kingspan, auteur d’un début de saison prometteur, aujourd’hui fin prêt et impatient d’en découdre !
En terminant notamment 8e de la Transat en Double – Concarneau – Saint-Barthélemy en double avec Gildas Mahé en mai, et 5e de la Solo Guy Cotten – Concarneau en juillet, Tom Dolan a confirmé qu’il était en forme cette année. Fin prêt, donc, pour aborder au mieux sa quatrième Solitaire du Figaro. « Je suis bien reposé et j’ai la niaque. J’ai vraiment hâte d’y aller ! », annonce le skipper irlandais qui a fait le choix, contrairement à certains de ses concurrents, de faire l’impasse sur la Rolex Fastnet Race, en début de mois. « Faire l’impasse sur cette compétition était un bon choix. Je voulais être aussi frais que possible et, de fait, je suis en forme. Ces derniers jours ont été consacrés à en faire le moins possible, à dormir, à bien manger et à faire un peu de sport. C’est la première fois avant une Solitaire que j’arrive autant à me poser et à me détendre. Je n’ai jamais été aussi prêt. La tête est claire. Le bateau est en très bon état et équipé de voiles neuves, ce que je n’avais pas la dernière fois. Tous les voyants sont donc au vert, mais je ne m’emballe pas pour autant. Sur cette course, personne, même un archi favori, n’est à l’abri d’une bonne fessée, et c’est particulièrement vrai cette année », assure le skipper de Smurfit Kappa – Kingspan, bien conscient que ce qui les attend, lui et ses adversaires, est sacrément copieux. La preuve, avec des étapes de 689, 490, 624 et 685 milles – et seulement 48 heures de repos entre chaque -, cette 52e édition est assurément la plus longue et la plus difficile de ces dernières années. « Les étapes 1 et 3 sont typées hauturières et les manches 2 et 4 sont d’avantage côtières. Complet, riche et exigeant sont les trois mots qui résument le mieux le programme des trois semaines à venir », note Tom. Trouver le bon rythme, ne pas se mettre dans le rouge d’emblée et garder un minimum de lucidité jusqu’au bout feront parties des clés de la performance. Le mental aura donc, comme toujours sur cette épreuve, un rôle prépondérant.
Faire ce que l’on sait faire
« Après déjà trois années sur le circuit des Figaro Bénéteau, j’ai compris à quel point il important d’avoir confiance en soi et en ses décisions. C’est une chose avec laquelle j’avais du mal auparavant. Face aux « rockstars » de la course au large, j’avais du mal à ne pas me trouver influencé par eux. Aujourd’hui, j’ai davantage confiance en mes analyses, en ma vitesse et en mes prises de décision, et ce sont clairement des fondamentaux », explique le navigateur qui poursuit, depuis un an et demi, son travail avec son préparateur mental. Un travail qui lui avait permis, l’an passé, de se hisser dans le Top 5 de cette fameuse Solitaire, un résultat totalement inédit pour un navigateur irlandais. Pas question toutefois de se mettre la pression cette année. « J’ai arrêté de regarder ou de lire les médias, d’écouter ce que tout le monde dit. Je me déconnecte des réseaux sociaux et essaie de me centrer uniquement sur moi-même. Le fait d’être à l’isolement ces derniers jours avant le départ (en raison du contexte sanitaire, ndlr), finalement ça a du bon car cela permet de rester dans sa bulle et de se focaliser sur l’essentiel avant la course, en particulier la météo », détaille Tom Dolan, plutôt serein à trois jours du jour J. « Pour le moment, je n’ai pas encore le stress du départ. De plus, la tendance météo pour la première étape est, à première vue, relativement simple, sans cartouche ni truc un peu bizarre. Il reste du temps pour affiner tout ça, mais je suis déjà dans les starting-blocks, avec l’envie de bien faire ! ».