27 Août Tom Dolan : « Content de la manière dont j’ai navigué »
Avant même de quitter Saint-Nazaire, dimanche dernier, Tom Dolan l’avait annoncé : cette première étape de 644 milles (finalement réduite à 559 milles) à destination de Port-la-Forêt, avec un crochet par le Pays de Galles, serait propice aux retournements de situation en raison des très nombreuses incertitudes météo.
Le skipper de Smurfit Kappa – Kingspan ne pensait toutefois pas si bien dire. « Je savais que les passages des différents DST (dispositifs de séparation de trafic, ndlr) seraient susceptibles de créer des écarts. J’avais vu le truc arriver mais je l’avoue, ne n’aurais pas imaginé un tel scénario pour finir », a commenté le marin irlandais à son arrivée au ponton, ce jeudi à la mi-journée, au terme de quatre jours de course incroyables. Et pour cause, après les retours en force un peu inattendus de Basile Bourgnon et de Nils Palmieri lors des passages des DST (dispositifs de séparation de trafic) d’Ouessant et de Seven Stone, la donne a été complètement chamboulée la nuit dernière, au large de la pointe Bretagne. Fred Duthil, Davy Beaudart, Philippe Hartz et Jörg Riechers, entre autres, ont réalisé un très gros coup en choisissant de passer à l’extérieur du rail d’Ouessant. Ainsi, alors qu’ils étaient tous relégués au-delà de la 20e place avec plus de 13 milles de retard sur le leader, tous se sont hissés aux avant-postes pour finalement s’imposer avec plus de 1h30 d’avance sur le gros du peloton. « Ce matin, ç’a été la surprise en arrivant en baie de Fouesnant de découvrir qu’ils étaient devant. Quand j’ai passé la Plate, j’étais le premier de mon groupe et je pensais que j’étais en tête car je ne savais pas que certains avaient choisi de passer dans l’ouest d’Ouessant. C’est un peu frustrant de finir 14e, mais je ne suis pas trop déçu car je suis content de la manière dont j’ai navigué. J’ai eu de bonnes sensations, mais surtout, j’ai réussi mon analyse météo, notamment au début. Je voulais être dans l’ouest. C’était mon plan, je l’ai suivi et il a fonctionné. Je me suis ainsi retrouvé à jouer des coudes avec Tom Laperche avec le bateau média à proximité. Forcément, ça m’a donné un peu de confiance. A l’arrivée, je finis à moins de dix minutes du premier de mon groupe, celui qui a mené le gros des débats. J’ai assez bien géré le rythme à bord, même si je sais que je peux améliorer ce point car lorsque je me suis retrouvé bord à bord avec Tom, j’ai vu qu’il passait plus de temps que moi à l’intérieur du bateau. Prendre davantage soin de soi sur une étape de quatre jours, ça fait la différence et je tâcherai de faire mieux lors des deux étapes à venir », a terminé Tom qui va profiter d’un court répit avant le coup d’envoi de l’acte 2 de l’épreuve, ce dimanche.