Tom Dolan : « Miser sur la fraîcheur est important »

Tom Dolan : « Miser sur la fraîcheur est important »

C’est l’heure de la rentrée pour Tom Dolan ! A partir de ce lundi et jusqu’à jeudi, le skipper du Figaro Bénéteau 3 aux couleurs de Smurfit Kappa et de Kingspan va en effet disputer la première épreuve de sa saison : la 48e édition de la Solo Guy Cotten. Au menu : des parcours construits en baie de Concarneau puis une grande course de 300 milles entre la pointe Bretagne et l’île d’Yeu. Un programme parfait pour reprendre ses marques et retrouver ses sensations après un hiver lors duquel le navigateur Irlandais, en quête perpétuelle de progression, a, cette fois, choisi de se focaliser sur les éléments clés et sous contrôle de sa préparation, à savoir sa philosophie d’entraînement, les composantes de celui-ci et sa préparation mentale.

 

Comme tout sportif de haut-niveau, Tom Dolan est naturellement centré sur la poursuite incessante de l’excellence. Chaque aspect de sa vie doit être optimisé pour servir un objectif ultime : améliorer la performance. « La discipline n’est pas seulement une pratique, c’est un mode de vie », confirme le skipper de Smurfit Kappa – Kingspan qui a donc adopté une routine où la constance est reine. Où chaque détail compte. Ainsi, en plus de passer sur l’eau afin d’enchaîner des exercices spécifiques comme des manœuvres (empannages, virements de bord, changement de voiles…) ou des speed-tests, le marin Irlandais a surtout misé cet hiver sur sa diététique, sa récupération et le développement de ses qualités physiques telles que la force, la puissance, la coordination, la réactivité ou encore l’agilité. « Depuis la transat retour que j’ai effectuée au mois de novembre en Class40, j’ai finalement peu navigué. J’ai choisi, cette saison, de faire les choses un peu différemment des années précédentes », explique le marin qui a particulièrement soigné sa préparation mentale, explorant notamment diverses techniques destinées à gérer la pression, maintenir la concentration et cultiver la confiance en soi. « Dans notre quotidien, plus de 95% de nos actions sont faites automatiquement mais pour performer au plus haut-niveau, je dois pourvoir canaliser chacune de mes pensées et de mes émotions vers l’atteinte de mes objectifs », détaille Tom qui a bien compris l’intérêt de maîtriser au mieux toutes les subtilités de ses fonctions cognitives et émotionnelles, au même titre que les aspects tactique ou technique.

Se focaliser sur le « contrôlable »

« Après déjà six saisons sur le circuit Figaro Beneteau, je connais le bateau par cœur. Je mise donc avant tout sur la fraîcheur qui est un élément bien plus important qu’on ne l’imagine. Entre l’ensemble des courses du Championnats de France Elite de Course au Large 2024 et les épreuves en Class40 auxquelles je vais participer ces prochains mois, il est indispensable que j’arrive avec la niaque », explique l’Irlandais Volant qui a, malgré, tout effectué quelques entraînements au côté de Jules Delpech sous la houlette de Gildas Mahé, à Concarneau. « Cela m’a permis d’observer les voiles et de valider différents réglages. La Solo Guy Cotten, qui débute ce lundi, va me permettre de retrouver mes marques en course. Mon but sera de faire les parcours le plus rapidement possible, en évitant de taper des cailloux en cette période de très grandes marées (116) et en jouant au mieux avec la concurrence qui se renouvelle nettement cette année, avec l’arrivée de nombreuses nouvelles têtes », souligne Tom Dolan qui compte profiter de l’occasion pour soigner ses départs et retrouver les sensations de la régate en solitaire.
« Je pars sans objectif précis de performance. Mon but est de me concentrer sur ce que je peux contrôler », relate le skipper qui débutera par deux journées de parcours construits en baie de Concarneau et autour des îles des Glénan avant de s’élancer, mercredi, sur un parcours off-shore d’environ 48 heures, entre la pointe Bretagne et l’île d’Yeu. « On devrait composer avoir des régimes de sud-ouest puis de sud-est assez soutenus mais jamais supérieurs à 20 nœuds. Le positif, c’est qu’il ne devrait pas faire trop froid pour un mois de mars. Je vais faire, comme toujours du mieux possible avec dans l’idée d’aller chercher de petites victoires plutôt qu’un classement précis. L’important pour moi sera en effet d’avoir le sentiment d’avoir bien géré l’ensemble des process ». En clair, d’avoir la sensation d’avoir trouvé un équilibre subtil entre science, discipline, adaptabilité et mentalité de croissance.