17 Mai Trophée Banque Populaire Grand-Ouest : le duo Tom Dolan – Paul Morvan fin prêt à en découdre !
Deux semaines tout juste après avoir enchaîné la NijI40 en Class40 puis la Solo Maître CoQ avec, à la clé, de jolies performances, Tom Dolan est aujourd’hui dans les starting-blocks du Trophée Banque Populaire Grand Ouest. Demain à 13 heures, le skipper du Figaro Beneteau 3 aux couleurs de Smurfit Kappa et de Kingspan s’élancera en effet pour une boucle de 735 milles entre les treize îles du Ponant. Un sprint XXL qu’il a choisi de courir en double avec Paul Morvan avec qui il avait déjà disputé le Trophée Laura Vergne en avril dernier. Alors récompensés par une belle quatrième place grâce notamment à une vraie complémentarité, à une solide cohésion d’équipe et à une grande motivation mutuelle, ils espèrent, grâce à ces mêmes atouts, rivaliser de nouveau aux avant-postes entre Chausey et Ré ces cinq prochains jours !
De la molle, du vent soutenu, d’importants courants, des cailloux, des algues, des effets de site… le programme de la deuxième édition du Trophée Banque Populaire Grand Ouest, dont le coup d’envoi est programmé ce samedi 18 mai à 13 heures au large de Concarneau, s’annonce complet autant que copieux. « 735 milles, c’est un sprint XXL, une grosse-grosse étape de Solitaire du Figaro mais en double », résume Tom Dolan qui trépigne visiblement d’impatience à la veille du départ. « Paul et moi sommes prêts. On sait qu’on ne va pas dormir beaucoup car le terrain de jeu sur lequel on va en découdre et truffé de pièges, notamment en Manche. De plus, la météo s’annonce complexe. Il va assurément y avoir de nombreux coups à jouer. Tout ça promet d’être super intéressant ! », assure le skipper de Smurfit Kappa – Kingspan. Un avis pleinement partagé par son acolyte, Paul Morvan, qui ne boude pas non plus son plaisir à la vue du programme à venir. « La première partie du parcours s’annonce particulièrement délicate. Dès le départ, il va falloir être vigilant et jongler avec des phénomènes de brise thermique et de vent synoptique qui, pour l’heure, laissent régner de nombreuses incertitudes sur toute la remontée vers les îles Anglo-Normandes », détaille le Finistérien, bien conscient, tout comme Tom, que dans la molle et les petits airs erratiques, les courants vont nettement leur corser la tâche, les contraindre à jouer au ras des cailloux et possiblement créer de véritables passages à niveau. « Sur la portion entre Concarneau et Chausey, on peut s’attendre à ce que d’importants écarts se créent au sein de la flotte. Il va vraiment falloir être bon et sans doute aussi prêt à sortir le mouillage de temps en temps. Heureusement, on ne sera pas encore trop fatigué à ce stade de la course et aura, en principe, les yeux encore bien ouverts », relate le Breton qui s’attend, à juste titre, à une confrontation d’une intensité folle, surtout compte tenu du plateau de l’épreuve, mais qui pourra s’appuyer sur l’expérience de son co-skipper.
Du donnant-donnant
« Tom affiche une grosse expertise du large. Je sais qu’à ses côtés je vais apprendre énormément concernant la gestion de la navigation, du sommeil ou encore de la nourriture », note Paul, jusqu’alors plus habitué à régater au contact en voile légère, mais néanmoins certain d’apporter une vraie valeur ajoutée à bord concernant les placements par rapport à la concurrence ou encore la micrométéo (effets de côte, effets thermiques…). « Tom et moi sommes parfaitement complémentaires. On a pleinement confiance l’un dans l’autre. On est réellement dans l’échange », assure Paul Morvan, attaché, comme son partenaire, à la transmission des compétences de savoir et de savoir-faire. « C’est un levier essentiel de la performance », rappelle le marin Irlandais qui ambitionne de jouer aux avant-postes et ainsi de rester sur sa belle lancée depuis le début de la saison. « Toutes les étoiles semblent bien alignées pour que ça se passe au mieux. Le bateau est nickel, les voiles aussi. On part pour un beau morceau, à la fois sur le plan tactique et stratégique. Comme l’a dit Paul, mieux vaudra avoir été dans les bons coups sur le premier tronçon. Et pour cause, après la bouée Videcoq, aux abords de Saint-Malo, ça risque de se transformer davantage en course de vitesse et de partir un peu par devant avec un vent plus régulier et plus soutenu. Dans tous les cas, l’une des difficultés de l’épreuve sera de bien réussir à comprendre ce qui se passe sur l’eau avec des fichiers qui deviendront de plus en plus obsolètes à mesure de l’avancée de la régate », souligne Tom qui espère faire mieux que lors de la première édition qu’il avait bouclée en 7e position en tandem avec le Britannique Alan Roberts. Verdict entre mercredi et jeudi à l’issue de quatre à cinq jours de mer.