Tom Dolan :une première IMOCA intense et formatrice

Tom Dolan :une première IMOCA intense et formatrice

Samedi soir, après six jours d’une navigation aussi complète qu’exigeante, Tom Dolan, a franchi la ligne d’arrivée de la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord à la cinquième place, à bord de Charal de Jérémie Beyou. Pour le skipper irlandais de Kingspan, cette première expérience en IMOCA s’est révélée riche à tous les niveaux : un parcours de près de 2 000 milles autour des îles britanniques, des conditions variées et un engagement total, le tout sur un monocoque de 60 pieds capable de pointes fulgurantes. Un baptême du feu grandeur nature qui ouvre de nouvelles perspectives à celui qui s’est forgé une solide réputation sur le circuit Figaro.

 

Un parcours engagé, des enseignements précieux

« Ça a été une expérience incroyable pour moi », confie Tom Dolan. « Naviguer en équipage m’a permis de découvrir énormément de choses : l’univers de l’IMOCA, et des personnes que je connaissais peu. C’était génial ! » La Course des Caps a offert à Tom Dolan une immersion totale dans la réalité des monocoques de 60 pieds, où chaque choix compte et chaque erreur se paie cash. « Je ne m’attendais pas à ce que de si petits détails ou de si petites différences de placement fassent autant de différence à l’arrivée », reconnaît-il. Quelques petites erreurs en Manche, notamment du côté de Portland, ont coûté cher : « La moindre bêtise se transforme rapidement en dix milles ! Je ne pensais pas que c’était à ce point. C’était fascinant. » Au-delà de l’intensité stratégique, Tom a été marqué par la vitesse de Charal: « Ces bateaux sont incroyables. On s’habitue vite à la vitesse : on a fait une pointe à 38 nœuds, et on était simplement en train de manger un lyophilisé en discutant de nos films préférés sur Netflix ! Une grande partie du parcours s’est faite à plus de 20 nœuds de moyenne, c’est dingue ! » Il souligne aussi la complexité technique : « En Figaro, le bateau est assez simple, mais en IMOCA, on peut jouer avec la quille, les safrans sur plusieurs axes… c’est hyper intéressant, ça ouvre une nouvelle dimension. »

Une osmose précieuse et des ambitions intactes

Ce premier grand rendez-vous a aussi été l’occasion de partager une aventure unique avec Jérémie Beyou : « C’était une énorme expérience aux côtés d’un skipper extrêmement pointu à tous les niveaux. On était complètement sur la même longueur d’onde, c’était fluide et très agréable. » Après ce bel apprentissage, Tom Dolan et une partie du team Charal quitteront Boulogne-sur-Mer dès ce lundi pour convoyer le bateau jusqu’à Lorient. Le navigateur prendra ensuite un petit break bien mérité en famille, en Irlande, avant de revenir pour la Rolex Fastnet Race, dont le coup d’envoi sera donné le 26 juillet à Cherbourg, avec quasiment le même équipage. Cette expérience en IMOCA sera aussi extrêmement formatrice pour Tom, qui entend bien défendre son titre sur la Solitaire du Figaro en septembre : un défi qu’il aborde désormais avec encore plus de confiance et d’enseignements à mettre en pratique.