
09 Août Tom Dolan deuxième de la Fig’Armor avec Gaston Morvan
Vendredi matin, après près de 48 heures de navigation intense au large de la Bretagne Sud, Tom Dolan et Gaston Morvan ont coupé la ligne d’arrivée de la Fig’Armor à la deuxième place en double. Le skipper de Kingspan s’offre ainsi un podium au terme d’une épreuve où les choix stratégiques se sont révélés décisifs dès les premières heures, sur fond de météo capricieuse. De quoi arriver lancé vers son objectif majeur : la Solitaire du Figaro (1850 milles entre Rouen, la Baie de Morlaix, Vigo et Saint-Vaast-La-Hougue), du 30 août au 27 septembre.
Des repères retrouvés et un travail validé
Pour Tom Dolan, cette Fig’Armor marquait surtout le retour aux commandes de son Figaro, après plusieurs semaines passées en IMOCA à bord de Charal de Jérémie Beyou. « C’était super de reprendre les repères sur le petit bateau », raconte-t-il. « Renouer avec la régate au contact, barrer, régler, revenir sur les tout petits ajustements… Et en plus avec Gaston, c’était idéal : il a terminé troisième de la dernière Solitaire, fait deux podiums sur cette course, et c’est quelqu’un de très sympa. On a passé un bon moment, on a bien rigolé. »
Les conditions instables ont imposé vigilance et réactivité, avec une succession de manœuvres. « On ne s’est pas trop cramés grâce au format en double, qui permettait de bien dormir, mais il a fallu composer avec les transitions entre thermique et pas thermique. On a validé toutes les voiles, et je repars aussi avec une liste claire de priorités : repos, récupération, sport… et un maximum de sommeil ! »
Une course décidée d’entrée de jeu
Le sort de la course s’est joué dès les premières heures. « Deux options très tranchées : partir à l’ouest pour aller chercher la transition avec la brise thermique, comme l’a fait la majorité de la flotte, ou plonger au sud pour conserver le nord-est synoptique. Cette dernière option paraissait risquée, elle n’était pas dans les routages, mais c’est finalement celle qui a payé », explique Tom Dolan. Le duo est resté dans le bon paquet jusqu’à la baie de La Trinité-sur-Mer, où un nouveau conflit thermique a redistribué les cartes. « On a perdu une place dans l’affaire. Ensuite, il fallait se positionner pour gérer un pétole, et ça, on l’a plutôt bien négocié. »
Avec cette deuxième place et un programme technique parfaitement validé, le skipper irlandais peut désormais se concentrer sur la Solitaire du Figaro avec confiance. « Cette course était exactement ce qu’il me fallait pour basculer vers la suite. Maintenant, il reste à finaliser les derniers détails et arriver à Rouen en pleine forme. »