A un « paf » près

Tom Dolan Sardinha Cup

A un « paf » près

Ce dimanche 19 juin à 9h05, Tom Dolan et Alan Roberts ont bouclé les 565 milles de la deuxième étape de la Sardinha Cup (565 milles entre Figuiera da Foz et Saint-Gilles-Croix-de-Vie), s’octroyant ainsi une 9eplace. Si, comme lors de la première manche, le résultat ne reflète pas ce qu’ils ont produit sur l’eau, les deux co-skippers de Smurfit Kappa – Kingspan qui avaient déjà fait forte impression lors du premier acte en passant tout près de la victoire, ont, une nouvelle fois, prouvé qu’ils étaient dans le coup grâce notamment à une bonne analyse météo. Aussi, ce que l’on retiendra au-delà de leur 7e place au classement général, c’est leur capacité à jouer au premier plan, ce qui est naturellement de bon augure avant la Solitaire du Figaro programmée cet été. 

« Quelle étape ! Elle m’a un peu rappelé la Mini Transat 6.50. C’est rare, en Figaro, de ne pas savoir où sont les autres, de ne pas savoir si on est bien placé ou non et de découvrir son classement au moment du passage de la ligne d’arrivée », a commenté Tom Dolan qui a signé une 9e place, ce matin, au terme de près de cinq jours de course pour le moins éreintants, notamment en raison de conditions très instables. « On est globalement contents de notre course. On avait notre idée bien en tête. On savait qu’il faudrait se placer au nord pour arriver à récupérer le flux de nord assez fort sur la fin du parcours au plus vite. Pour cela, il a fallu investir assez tôt. C’est que l’on a fait et au final c’était le bon choix puisque c’est aussi ce qu’ont fait Gaston Morvan et Benjamin Schwartz, les vainqueurs de l’étape. Eux se sont échappés à un moment avec une petite différence de pression. C’est ça joué à un « paf » près, comme lors du premier round.», a détaillé le marin irlandais à qui les conditions ont donné bien du fil à retordre.

Une dimension un peu apocalyptique 

« Le vent était assez fou : il n’y a pas un secteur que l’on n’a pas eu ! A un mille près, il pouvait y avoir dix nœuds d’écart et on pouvait tout aussi bien faire le même cap qu’un concurrent sur un bord opposé. Ça a bougé dans tous les sens en permanence », a détaillé le skipper de Smurfit Kappa – Kingspan qui peut, dans ce contexte particulier, se satisfaire d’avoir réalisé la bonne analyse météo, mais aussi d’avoir confirmé son aisance en vitesse, d’avoir formé un duo efficace avec le Britannique Alan Roberts puis d’avoir rencontré une faune tout à fait remarquable. « On a croisé énormément de dauphins, comme d’habitude, mais aussi des poissons lunes, des baleines dont j’ignore l’espèce, puis des orques. Cela a donné une dimension un peu à part à notre course, de même que les nombreux orages qui ont zébrés deux nuits complètes et qui ont parfois donné un air apocalyptique. Cette Sardinha Cup a été une jolie expérience même si, vu la manière dont elle s’est déroulée, je suis content de l’avoir courue en double plutôt qu’en solo », a terminé Tom Dolan qui va profiter d’une phase de répit bien méritée avant de prendre part, dans son jardin à Concarneau, à la Solo Guy Cotten programmée du 2 au 7 août.