Tom Dolan au sommet de la bagarre sur la Rolex Fastnet Race !

Tom Dolan au sommet de la bagarre sur la Rolex Fastnet Race !

Ce mardi à 1h45 du matin (heure de Paris), Tom Dolan a franchi la ligne d’arrivée de la Rolex Fastnet Race après 695 milles de navigation intense à bord de Charal, l’IMOCA mené par Jérémie Beyou. À Cherbourg-en-Cotentin, il n’a manqué que huit minutes à leur équipage pour l’emporter face à celui d’Élodie Bonafous, au terme d’un duel haletant de bout en bout. Deux jours et demi de régate disputée à couteaux tirés, marquée par une stratégie affûtée et un engagement total. Pour le skipper irlandais, cette nouvelle expérience à bord d’un 60 pieds de pointe, au cœur d’un collectif d’excellence, marque une étape précieuse sur sa route vers le Vendée Globe, avant qu’il ne retrouve, dès la semaine prochaine, son Figaro Beneteau aux couleurs de Kingspan pour la suite de sa saison.

Une régate millimétrée jusqu’à la dernière risée

Rarement une course aura été aussi serrée d’un bout à l’autre. Dès le départ de Cowes, la flotte des IMOCA s’est lancée dans un mano a mano sans répit, ponctué de transitions piégeuses, de rebondissements tactiques et de regroupements surprises. « Ça a bien bataillé et c’était super complet !», raconte Tom Dolan. « Des milles gagnés à la dure au large, des zones de pétole où tout s’arrête, puis des regroupements à la côte qui rebattent complètement les cartes… jusqu’à ce que tout le monde se retrouve à l’arrivée. C’est souvent le scénario des régates côtières mais, à chaque fois, ça reste totalement dingue ! » A bord de Charal, le navigateur et ses coéquipiers ont navigué aux avant-postes quasiment sans interruption, jouant la gagne jusqu’au dernier croisement. « Huit minutes d’écart à l’arrivée, après tout ça… ce n’est vraiment rien ! On est contents de notre stratégie, on a bien géré les placements. Et avec Jérémie, on était vraiment sur la même longueur d’onde. Une fois encore, c’était super fluide. » Pour le marin irlandais, cette Rolex Fastnet Race avait des allures de course de Figaro : mêmes effets de site, mêmes adversaires, mêmes zones de navigation. « C’était la même chose mais en équipage… et sur un IMOCA ! Et c’est justement ce mélange qui m’enrichit à chaque fois. »

S’imprégner du plus haut niveau, apprendre encore

Naviguer sur un monocoque aussi complexe que Charal, en compagnie de marins aussi aguerris que Jérémie Beyou, Morgan Lagravière ou Lou Berthomieu, issue de l’olympisme, permet à Tom de franchir un cap supplémentaire dans sa trajectoire vers le Vendée Globe. « C’est une chance folle de naviguer avec une équipe comme celle-là. J’ai encore beaucoup appris, techniquement et humainement. Tactiquement aussi. Le bateau me paraît presque petit maintenant ! » glisse-t-il avec humour. Après la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord début juillet, cette deuxième incursion en IMOCA renforce sa confiance et sa lecture de ces bateaux exigeants. Mais l’heure est venue de retrouver son Figaro Beneteau Kingspan, avec lequel il reprendra la compétition dès le 6 août à l’occasion de la Fig’Armor en double aux côtés de Gaston Morvan, adversaire tout juste croisé en 60 pieds. Ensuite, place à la Solitaire du Figaro – dont il est le tenant du titre -, avec un coup d’envoi prévu dans moins d’un mois désormais. « Cette Fastnet Race a été intense, surtout dans la dernière journée, très physique. Mais c’est ce que je cherche : progresser à chaque course, gagner en expérience, me préparer. Petit à petit, je trace ma route. »