Tom Dolan contraint de renoncer en raison d’une forte dégradation de la météo

Tom Dolan contraint de renoncer en raison d’une forte dégradation de la météo

Parti ce dimanche 29 octobre à 16h50’33 pour tenter de battre le record du tour de l’Irlande en solitaire, Tom Dolan a effectué les deux premiers tiers du parcours à vitesse grand V, affichant ainsi un temps jusqu’à plus de 100 milles d’avance sur le temps de référence établi en 2005 par le Belge Michel Kleinjans, en Class40. Reste qu’après avoir profité de conditions quasi parfaites sur une large majorité du tracé, le skipper du Figaro Bénéteau 3 aux couleurs de Smurfit Kappa et Kingspan n’a eu d’autre choix que de renoncer à poursuivre son défi. En cause, une forte dégradation des conditions météorologiques sur la section entre le Fastnet et l’arrivée, au large de Dún Laoghaire. Si c’est évidemment une frustration pour le navigateur irlandais de renoncer si proche du but, faire mieux que 4 jours, 1 heure et 53 minutes et 29 secondes sur ce tracé de 698 milles reste, pour lui, un objectif à part entière.

Lors de son départ, dimanche après-midi, tous les voyants étaient au vert pour espérer faire tomber le record du tour de l’Irlande en solitaire, propriété, depuis 18 ans désormais, du Belge Michel Kleinjans. Après de premiers milles prometteurs, Tom Dolan n’a eu de cesse d’accentuer son avance pour la porter à plus de 100 milles ce mardi matin, à la pointe nord-ouest de l’île Verte. « J’ai profité des conditions vraiment incroyables, avec 30-35 nœuds et parfois quelques claques à 40 nœuds sur une mer complètement plate. Cela m’a permis de tenir de belles moyennes sur le fond et de faire régulièrement des pointes à près de 20 nœuds ! Ça a vraiment bombardé fort à certains moments et ça a réellement parfois été du délire jusqu’au passage d’Eagle Island ! », a commenté le skipper de Smurfit Kappa qui a ensuite, comme il s’y attendant, retrouvé des conditions plus calmes sous le vent de l’île, mais qui comptait toujours près de 80 milles d’avance – c’est-à-dire une dizaine d’heures – sur le temps de référence lorsqu’il a dû se résigner à écourter son entreprise. En cause : des conditions de mer et de vent extrêmement violentes annoncée aux abords du Fastnet et dans le sud du pays. « La situation générale s’est brutalement nettement dégradée. Les derniers fichiers faisaient état de 40 nœuds de vent avec des claques à 50 et des vagues de 4 à 5 mètres avec une période de 8 secondes. Continuer aurait vraiment été limite. Sans aucun doute dangereux », détaille le marin qui n’aurait, de fait, bénéficié d’aucune échappatoire au sud de l’île avant Cork. « Dingle était finalement le dernier port possible pour se mettre à l’abri », souligne Tom qui a ainsi rejoint la petite ville du compté de Kerry aux environs de 19 heures (heure de Paris), ce mardi. « Je suis un peu dégoûté, évidemment. C’était vraiment très bien parti mais comme en montagne, il faut parfois savoir jouer la carte de la raison et ne pas prendre de risques inconsidérés », ajoute l’Irlandais qui devait boucler la boucle avant ce mercredi en fin de journée pour réussir son pari. Un pari qu’il n’aura jamais été aussi proche de tenir mais qui va assurément rester l’un de ses objectifs.

Note : rappelons qu’afin de répondre aux règles des affaires maritimes irlandaises imposant une veille visuelle et auditive constante, Tom était accompagné d’Andrew Smith, un médiaman qui n’a, en aucun cas, agit sur la performance du bateau.