Tom Dolan : « Contrôler ce qui est contrôlable »

Tom Dolan : « Contrôler ce qui est contrôlable »

Après une saison déjà bien remplie avec la Solo Maître CoQ, le Trophée Laura Vergne, une tentative de record du tour de l’Irlande, le Tour de Bretagne à la Voile puis la Solo Guy Cotten – Concarneau, Tom Dolan s’apprête cette fois à s’aligner au départ de la Solitaire du Figaro Paprec, la course phare du calendrier des Figaro Bénéteau. Sur le papier, cette 54e édition s’annonce costaude avec trois étapes de plus de 600 milles, mêlant à la fois régate côtière et course hauturière. De quoi promettre du jeu, de la belle bagarre et, à coup sûr, quelques surprises, ce qui n’est évidemment pas pour déplaire du skipper de Smurfit Kappa – Kingspan. L’Irlandais, qui signe cette année sa sixième participation à l’épreuve, affiche naturellement des ambitions fortes d’autant que le premier round est à destination de Kinsale et que performer « à la maison » fait indéniablement partie de ses objectifs. Reste à canaliser au mieux la pression et à se concentrer sur ce qui est « contrôlable ».

« On se prépare toute l’année pour cette fameuse Solitaire du Figaro et ça y est, on y est ! », lance Tom Dolan. Epreuve reine du Championnat de France Elite de Course au Large, cette dernière promet, une fois encore, d’être très disputée avec au programme, un total de 1 870 milles à parcourir entre Caen, Kinsale et Piriac-sur-Mer. « Même s’il n’y a que trois étapes contre quatre certaines années, cette 54e édition promet d’être très variée mais aussi très ouverte avec de belles sections de large », note le navigateur, toujours très à l’aise lorsqu’il s’agit d’allonger la foulée. « Je me réjouis spécialement de la première étape qui arrive à Kinsale même si, je l’avoue, elle me rajoute un peu pression quelque-part », relate Tom qui aimerait légitimement briller chez lui, en Irlande. « C’est un premier round qui s’annonce complexe, avec des zigzags en Manche, des courants, des algues… il va y avoir beaucoup de trucs à jouer », résume le skipper de Smurfit Kappa – Kingspan qui sait aussi que l’atterrissage sur l’île Verte est généralement propice aux rebondissements. Personne n’a notamment oublié d’édition 2019 de la course qui littéralement viré au supplice pour certains, générant des écarts monstrueux au sein de la flotte et ruinant d’office les rêves de victoires de certains favoris, Pierre Quiroga, Thomas Ruyant, Anthony Marchand et bien d’autres se trouvant alors relégués au-delà de 8 heures du vainqueur. « Le but, c’est évidemment de ne pas hypothéquer ses chances de bien faire dès le premier acte », confirme Tom qui ne sous-estime pas non plus les difficultés de la deuxième manche, susceptible, elle aussi, de faire exploser les troupes.

Ne pas « psychoter » pour rien

« Cette deuxième étape, c’est un truc de mammouth ! », assure le navigateur. De fait, celle-ci mènera les 33 marins en lice au nord de la mer d’Irlande afin de contourner l’île de Man avant de rallier la baie de Morlaix. « Il y aura moyen de prendre cher, avec d’importants passages à niveaux liés aux courants parmi les plus forts d’Europe, à l’ouest du Pays de Galles », souligne Tom. Quid de la troisième ? « Ce sera la plus océanique, sous forme d’aller et retour dans le golfe de Gascogne » détaille le skipper de Smurfit Kappa – Kingspan, 7e de l’édition 2022 et 5e de l’édition 2020. « Je sais que je suis capable de faire de belles choses mais je préfère contrôler ce qui est contrôlable. En clair, rester concentré sur les choses que je peux maîtriser! », annonce Tom, gonflé à bloc après un petit break estival. « J’ai bien coupé au début du mois et je me suis bien reposé. Le bateau est, pour sa part, « pimpé de ouf » et je suis bien entouré avec Tanguy et Gildas Mahé qui m’accompagnent dans ma préparation », souligne le marin qui aura aussi sa carte à jouer pour le Trophée Vivi récompensant le meilleur étranger. « Pas moins de onze marins internationaux sont engagés dans la Solitaire du Figaro Paprec cette année. Il va y avoir du match ! », termine Tom Dolan. Coup d’envoi prévu ce dimanche 27 août.

 

Crédit Photo: Alexis Courcoux