25 Mai Dolan et Mahé dans le trio de tête à 1 200 milles de l’arrivée
Ce lundi, alors que la flotte de la 15e Transat en Double – Concarneau – Saint-Barthélemy s’étale désormais sur plus de 320 milles en latéral, le peloton des 14 premiers bateaux est clairement scindé en deux avec d’un côté, les partisans de la route nord et de l’autre ceux de la route sud. Dans ce dernier groupe, qui compte, pour l’heure, un léger avantage au classement, Tom Dolan et Gildas Mahé pointent en troisième position à moins de 9 milles des leaders, Pierre Leboucher et Thomas Rouxel. Le duo de Breizh Cola est donc toujours impeccablement dans le match et profite, dans l’immédiat, d’un alizé plus soutenu que ses adversaires plus au nord, qui eux, s’écartent toutefois nettement moins de la route directe. L’option gagnante ? Impossible de faire des pronostics à ce stade de la course. Il faut donc rester pleinement concentré sur les réglages du bateau tout en effectuant régulièrement des empannages. Petit hic cependant, depuis quelques heures, l’alizé devient de moins en moins vigoureux et de plus en plus irrégulier. A mi-chemin entre les Canaries et Saint-Barthélemy, la situation est, en effet, de plus en plus instable avec, à la clé, le passage de quelques grains susceptibles de prendre un caractère orageux et de s’accompagner de brusques rafales de vent.
« La vigilance est de mise et c’est d’autant plus vrai que nous devons aussi gérer les sargasses. Ces algues sont partout ! Tous les systèmes sophistiqués que nous avons concoctés sont inutiles pour nous en débarrasser. Dès qu’on les retire de la quille, des foils ou des safrans, trois minutes plus tard, il y en a de nouvelles ! Il reste donc deux choix : naviguer lentement, en s’arrêtant toutes les demi-heures pour les enlever ou tout simplement naviguer lentement ! Nous avons opté pour cette dernière solution. On se console en sachant que tous nos adversaires sont confrontés au même problème. Bateaux identiques, problème d’algues marines similaires ! », a rapporté le skipper irlandais, par ailleurs satisfait de son positionnement au sein de la flotte. « Depuis les Canaries, nous avions la tête d’aller vers le sud afin de bénéficier à la fois de plus de pression et d’un meilleur angle de progression. Nous avons sans doute attendu un peu trop longtemps pour le faire car les deux premiers ont empanné plus tôt et ont gagné à le faire. Il n’empêche que nous sommes bien là où nous sommes. Cela ne me déplairait pas d’avoir un peu de porridge maintenant. Il fait 25 degrés, mais j’ai vraiment envie d’un porridge, alors je file en faire un tout de suite ! ».