En route pour la cinquième !

Trois étapes de 644, 635 et 700 milles : voici donc ce qui attend les concurrents de l’édition 2022 de la Solitaire du Figaro avec, entre autres, une remontée jusqu’à l’île de Skokholm par 51° Nord, du jeu autour de la Bretagne et le long des côtes sud anglaises, puis deux traversées du golfe de Gascogne. « Ce sont toutes de bons morceaux mais contrairement aux éditions précédentes, elles ne sont que trois. Je pense que cela va un peu changer la donne en termes de rythme notamment dans la mesure où il n’y aura que deux phases de récupération. Cela étant dit, ça ne va pas manquer d’intensité, c’est certain, d’autant que le tracé est parfait mix entre hauturier et côtier », assure Tom Dolan impatient de prendre le départ de la course qui, une fois encore, promet de faire la part belle aux connaissances météo et à l’analyse stratégique. De quoi attiser le suspense jusqu’au dénouement final de l’épreuve, impitoyable course au temps. « L’une des clés du succès sera assurément de réussir à conserver un maximum de fraîcheur et de lucidité jusque dans les derniers milles et la tâche ne sera facile d’autant que les prétendants au podium sont nombreux ». Outre Tom, Loïs Berrehar, Alan Roberts, Erwan Le Draoulec, Corentin Horeau, Guillaume Pirouelle, Achille Nebout et bien sûr Tom Laperche font partie des concurrents qu’il conviendra de surveiller, mais bien d’autres sont aussi capables de se hisser sur le podium.

Des règles pour éviter les bêtises

« Pour nous tous, la Solitaire est LE gros objectif de la saison. Pour ce qui me concerne, j’ai hâte d’y aller, même s’il y a toujours ce petit stress de vouloir bien faire. Comme à chaque fois, je me mets sans doute un peu trop de pression sur les épaules. Il va falloir que j’en tire parti au mieux », a indiqué le navigateur irlandais qui ambitionne de finir dans le Top 5, une performance qu’il était parvenu à réaliser en 2020, terminant par ailleurs premier skipper étranger. « Je sais que je suis capable d’aller chercher une belle place mais je n’ai, jusqu’alors, pas fait une saison vraiment incroyable. Même si j’ai eu de bonnes phases, je suis globalement un peu déçu de ce que j’ai produit ces derniers mois. Je suis motivé pour faire au mieux sur cette Solitaire », relate Tom qui a souvent répété les mêmes petites erreurs lors des courses d’avant-saison et qui s’est fixé quelques règles à tenir lors du mois à venir pour éviter de les reproduire lors des quatre semaines à venir. « Je dois, d’une manière générale, me montrer un peu plus patient », note le skipper de Smurfit Kappa – Kingspan qui a notamment décidé de ne plus prendre de grandes décisions entre 2 et 6 heures du matin, pas plus que juste après avoir perdu des places. « Bien que je participe cette année pour la cinquième fois consécutive à l’épreuve, j’avoue être encore loin d’avoir toutes les clés de cette régate définitivement à part. Je sais toutefois qu’il ne faut pas craquer, qu’il faut constamment jouer la montre et prendre de bons départs car tout est ensuite toujours plus facile, mais également ne jamais perdre de vue qu’il y a toujours moyen de revenir », termine Tom Dolan qui a pris ces quartiers à Nantes où il va patienter jusqu’au jour J, ce lundi à la mi-journée.